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Je ne cède pas au chantage au smartphone (Par Madiambal Diagne)

Madiamal DiagneCes derniers jours, des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux, me montrant debout à Ngor, entouré d’un groupe de quatre jeunes excités qui m’invectivaient et me défiaient de ne pas réaliser un projet de construction sur le site. Ils prétendent avoir eu à effectuer des travaux de remblais sur la plage et donc revendiqueraient la propriété du terrain, sans aucun titre ou un quelconque document pouvant attester de quoi que ce soit. Ceux qui ont pu voir la vidéo ont observé mon silence stoïque devant des accusations grotesques de spoliation foncière, surtout que la mine de ces personnes renseigne déjà à suffisance sur leur marginalité. Encore qu’on les entend dire que si je ne leur donne pas de l’argent pour les dédommager, ils allaient me vilipender à travers les réseaux sociaux car le terrain m’aurait été donné par mon «ami» Macky Sall.

Des médias qui ne sont sérieux que quand il ne s’agit pas de Madiambal Diagne

Des médias qui ne sont sérieux que quand il ne s’agit pas de Madiambal Diagne, se sont empressés de relayer de telles inepties sans pour autant chercher à vérifier ou à me donner la parole. Or, le terrain dont il est question est un titre foncier, en bonne et due forme. Le terrain a fait l’objet de plusieurs transactions notariées et la dernière me concernant a été réalisée devant le cabinet du notaire Me Moussa Mbacké. Le prix de vente a été réglé entre les mains du notaire et tous les droits et taxes pertinents ont été dûment acquittés. La mutation du titre foncier a été faite à mon nom depuis septembre 2020 et par la suite j’ai demandé et obtenu une autorisation de construire, après un parcours régulier devant tous les services compétents de l’Etat.

J’ai même pris l’initiative d’entreprendre des diligences, sur le plan de la gestion environnementale, auxquelles aucun de mes voisins qui sont installés sur les lieux depuis des décennies n’a songé. Sans doute qu’il ne servirait plus à rien de demeurer légaliste dans ce pays !

J’avais requis les services de la Brigade de gendarmerie de Ngor pour faire respecter mes droits en fournissant tous les documents demandés. J’ai également saisi, aux mêmes fins, la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos). Les autorités de la Gendarmerie nationale ont néanmoins pris une mesure «conservatoire de suspension de mes travaux», au nom, disent-elles, de la protection de l’ordre public. Entretemps, la mairie de Ngor a voulu se mêler au contentieux. La nouvelle équipe municipale, contrôlée par la coalition Yewwi askan wi (Yaw), voudrait s’arroger le droit de redresser on ne sait quels torts. Même confrontée à la réalité de mon titre de propriété et de la régularité de toutes mes démarches, l’équipe municipale, qui avait envoyé des «gros bras» sur le site, n’a pas voulu admettre une telle situation et défia les gendarmes dépêchés sur les lieux et campe toujours sur la position qu’aucune construction par un proche de Macky Sall ne sera réalisée sur place. Je continue à demander à l’Etat du Sénégal, la protection et la préservation de mes droits, sans aucune autre prétention.

En effet, je considère que la couardise et la lâcheté de l’Etat constitueront le plus gros risque pour le déséquilibre dans les rapports entre les citoyens et c’est justement cet état de fait qui constitue la plus grave menace à l’ordre public et au droit constitutionnel de propriété. Est-il besoin d’indiquer que j’ai moi aussi de quoi payer «des gros bras» pour me défendre et défendre mon bien. Il est frustrant de se sentir aussi injustement victime collatérale de combats politiques, d’autant que ceux à cause desquels on ferait l’objet de stigmatisation et d’ostracisme, se montrent si désinvoltes.
A côté de mon terrain de 403 m2, un Européen est en train de faire des terrassements pour y développer un projet immobilier sur 6000 m2 mais cela ne semble déranger personne, encore que ce promoteur n’est encore attributaire d’aucun titre sur le site.