Certains n’ont pas attendu Macky Sall pour se faire
La classe politique est d’une telle inanité ou les acteurs politiques ont un rapport de prédation avec le bien public, qu’ils finissent par croire que toute personne supposée proche ou sympathisante d’un régime politique se servirait goulûment. C’est ainsi qu’une mijaurée, qui ne doit sa place sur l’échiquier politique ni à des atouts de compétence, ni à un profil professionnel ou académique, encore moins à une représentativité politique, se soit permise, sur le plateau de Papa Ngagne Ndiaye de la Tfm, d’exhiber des photos d’un de mes projets immobiliers pour demander d’où provenait cet investissement, d’autant qu’on ne me connaîtrait pas des activités économiques et que j’aurais profité des terres de l’Etat. Le terrain, objet d’un titre foncier, a été acquis en 2018 devant le cabinet de la notaire Me Ndèye Lika Bâ. J’ajoute que j’ai décliné des offres d’investisseurs qui voudraient s’arrimer au projet. C’est dire que quand on a un bon projet et une bonne qualité de signature, les partenaires financiers vous courent après. Deux projets immobiliers de plus grande envergure que le mien sont en train d’être développés dans le même secteur, par des étrangers, sur le même modèle de la Vente en l’état futur d’achèvement (vefa), sans que cela ne dérange personne. Mais puisqu’il s’agit d’un Sénégalais bon teint (Nioul kouk, une espèce qu’on n’aime pas trop à Yaw) ! C’est justement ce que j’appelais à travers ces colonnes, «la haine de soi».
C’est justement ce que j’appelais à travers ces colonnes, «la haine de soi».
On aurait beau choisir de vivre sa petite vie discrètement, sans mondanités ou autres extravagances, mais il arrive que je sois bien obligé de parler de moi-même, car rares sont ceux qui auront l’honnêteté ou la probité, ou la générosité, de témoigner de ce qu’ils savent de la personne et de ses activités. En effet, Khalifa Sall serait bien placé pour souffler à l’oreille de cette dame que Madiambal Diagne s’est fait avant Macky Sall ou Abdoulaye Wade. Quand je réalisais, au début des années 2000, deux premiers projets immobiliers de standing à la Cité Djily Mbaye à Yoff, avec vue sur mer, pour m’assurer une rente immobilière, Me Abdoulaye Wade n’était pas encore au pouvoir pour qu’on puisse connaître même sur la scène publique le nom de Macky Sall. Les titres avaient été acquis devant le notaire Me Papa Sambaré Diop.
De nombreux responsables politiques de Yewwi, inspecteurs des impôts de leur état, me connaissaient, avant l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, comme contribuable important, aussi bien au titre de biens personnels qu’au titre des activités économiques de mes entreprises. Jacques Habib Sy, autre responsable de Yaw et mon voisin de plus de 20 ans, pourrait lui aussi témoigner que Madiambal s’est fait avant que Macky Sall n’arrive au pouvoir.
J’ai pris des risques et j’ai investi dans mon pays. Il me revient en mémoire une réflexion du notaire, Me Serigne Mbaye Badiane, qui préparait en 2006, une convention de financement de certains de mes projets par une institution financière internationale et, mesurant les risques pris sur mon patrimoine personnel en guise d’hypothèque, ne put se retenir de dire : «Dommage que les gens ne peuvent pas savoir combien certains entrepreneurs ont du courage pour s’exposer à de pareils risques !» A la vérité, je n’ai pas tout réussi mais j’ai bien pu réaliser quelques petites choses dignes de respect. Je suis né pauvre, mais si je mourais aujourd’hui, je laisserais un héritage enviable. Que le destin peut être facétieux ! Si j’avais été nommé à un emploi public ou que j’avais remporté un marché public, sans doute que je n’aurais aucun mérite et j’aurais donné davantage de grain à moudre à certaines personnes.
Je poursuis d’investir dans l’immobilier et mon nouveau dada est d’investir à Thienaba dans l’agriculture et l’aviculture.
Quand j’avais dans mes comptes des centaines de millions de francs, assurément cette pimbêche qui cherche à se faire un nom en me stigmatisant, ne pouvait pas s’acheter une paire de hauts-talons. J’ai possédé l’un des parcs de taxis urbains les plus garnis de Dakar ainsi que des bus pour le transport interurbain, et une flotte des gros porteurs pour le transport logistique vers le Mali. Ma participation au projet éducatif du Groupe Yavuz Selim à hauteur de 27% des parts m’a permis de participer activement à développer un fleuron de l’enseignement privé au Sénégal. Notre élan pour installer une université privée d’excellence à Diamniadio a été stoppé net par le gouvernement. Je poursuis d’investir dans l’immobilier et mon nouveau dada est d’investir à Thienaba dans l’agriculture et l’aviculture.
Pourtant, je l’ai déjà dit sur de nombreux plateaux de télévision, je n’ai jamais obtenu un mètre carré de terrain qui me serait offert par les régimes de Abdou Diouf ou de Abdoulaye Wade ou de Macky Sall. Si, le 8 juin 2020, j’avais pu écrire une chronique retentissante sur la prédation du patrimoine foncier de l’Etat, c’est justement parce que je ne pourrais pas être cité parmi les bénéficiaires. D’ailleurs, à la parution de ce fameux papier, des personnes qui s’étaient senties morveuses, appartenant au camp du pouvoir comme de l’opposition, avaient exhibé des copies de lettres d’affectation de deux lots faisant partie de quelques opérations de morcellement et qui me seraient donnés. Les personnes qui me connaissent savent que la simple mauvaise orthographe de mon nom peut renseigner sur le fait que le «généreux» donateur ne disposait pas de ma pièce d’identité. Mieux, jamais je n’ai signé un contrat de bail sur aucun desdits biens ; ils ne sauraient donc m’appartenir. Je dois souligner que certains de mes détracteurs dans les médias, ont été gagnés par une envie de repentir et ont eu la délicate humilité de me présenter des excuses en privé.
Un célèbre architecte a aussi fait montre d’une telle mauvaise foi en participant à l’hallali, jusqu’à citer ma résidence de Ngor, «pieds dans l’eau», avait-il souligné, parmi des biens que ma proximité avec Macky Sall m’aurait permis d’acquérir. Il pensait m’apporter la contradiction dans un débat politique public, en s’évertuant ainsi à donner des gages à son allié politique d’alors Ousmane Sonko. Le terrain, objet d’un titre foncier, a été acquis en 2004 devant la notaire Me Aïssatou Guèye Diagne. J’habite cette maison depuis juin 2005 et pourtant, cet architecte avait, en 2004-2005, visité à deux reprises le chantier de construction, œuvre de son ancien stagiaire, l’architecte Thiao Kandji. Ma proximité avec le Président Macky Sall, arrivé au pouvoir en 2012, ne m’a pas encore permis d’avoir une villa plus somptueuse pour y aménager.
Ou que tout proche d’un chef d’Etat serait un voleur de biens publics et devrait se cacher et dissimuler son patrimoine ?
On en arrive à se demander si la moindre position de proximité avec le Président Macky Sall devrait interdire à toute personne d’avoir quelque chose à elle. Ou que tout proche d’un chef d’Etat serait un voleur de biens publics et devrait se cacher et dissimuler son patrimoine ? L’occupante d’un appartement appartenant à mon épouse est restée huit mois durant sans s’acquitter de son loyer. Mise en demeure de quitter les lieux, l’occupante indélicate ne trouvera rien à dire qu’elle ne paie pas le loyer et va rester sur les lieux aussi longtemps qu’elle le voudra car le bien aurait été construit avec l’argent du contribuable sénégalais. La mauvaise payeuse s’autorise de surcroît à menacer de nous vilipender sur les réseaux sociaux. J’ai dit à mon épouse de la jeter dehors, en la faisant traîner par terre si nécessaire.
Au moment du déménagement du siège du journal Le Quotidien à Diamniadio, des esprits «informés» avaient voulu faire croire que le Président Sall avait offert, au niveau des sphères ministérielles, un siège à ce journal. Le Quotidien occupe à Diamniado un siège acquis dans le cadre d’un programme d’habitat au profit de ses employés. J’ai poussé l’exigence jusqu’à empêcher à mes grands enfants d’occuper des positions dans des organismes publics. Si c’est de la sorte que les proches de Macky Sall devront vivre dans ce pays !
Sans doute que quand on est réputé proche d’un chef d’Etat, «on a immanquablement des amis et des ennemis. Des amis pour nous apprendre notre devoir, des ennemis pour nous obliger à le faire».
Madiambal Diagne